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Bonne lecture !

Gabrielle d’Estrées n’a pas encore vingt ans lorsque son destin croise celui d’Henri de Navarre, devenu roi de France. Entre le souverain qui doit encore défendre sa couronne sur les champs de bataille et la jeune femme, s’ouvre une relation qui dépasse le simple rôle de favorite.

Gabrielle devient la fidèle compagne du roi et une interlocutrice écoutée dans un royaume toujours divisé. Dans l’intimité des campagnes militaires comme dans l’éclat des cérémonies, elle apprend à tenir sa place auprès d’un prince entouré d’alliés incertains et d’ennemis implacables. Elle lui apporte la tendresse qu’il recherche, mais aussi trois enfants qu’Henri IV fait légitimer comme enfants de France, preuve d’un attachement que nul ne peut ignorer.

À mesure que leur union se renforce, les rumeurs enflent : le roi ira-t-il jusqu’à épouser celle que beaucoup refusent de voir autrement qu’en maîtresse ? Dans les antichambres du palais du Louvre comme dans les chapelles des provinces, la question divise. La mort soudaine de Gabrielle, en pleine semaine sainte de 1599, met un terme à ce destin plus grand que celui que son époque voulait lui accorder.

Dans Gabrielle d’Estrées, presque reine, Henri Carré retrace l’ascension de cette femme dont la vie se confond avec la naissance d’une dynastie, et qui demeure, par-delà les siècles, le visage d’un amour royal brisé par la raison d’État.

 

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Le lieutenant-colonel Henri Carré est un auteur et historien français du début du xxe siècle, spécialisé dans l’histoire de France et les grandes figures qui l’ont marquée. Officier militaire de carrière, il développe un intérêt particulier pour l’histoire politique et militaire, mais aussi pour les figures féminines qui ont exercé une influence notable à la cour.

Il consacre une part importante de ses recherches et de son écriture aux favorites des rois de France, analysant leur rôle dans les décisions politiques et leur influence sur les monarques. Son approche combine rigueur historique et sens du récit, mettant en lumière ces femmes souvent restées dans l’ombre du pouvoir officiel.

En parallèle, il s’intéresse aux grandes périodes de l’histoire nationale et aux chefs militaires, apportant une réflexion sur les enjeux politiques et stratégiques. Son travail contribue ainsi à la transmission de la mémoire collective et à une meilleure compréhension du fonctionnement de la cour et du pouvoir à travers les siècles.


Je voulais vivre est le portrait de Milady, personnage des Trois Mousquetaires qui a marqué des générations de lecteurs par ses manipulations, ses crimes et ses trahisons. Adelaïde de Clermont-Tonnerre rend la parole à une héroïne assombrie par Dumas, dont la mort reste, selon ses mots, l’un des plus grands féminicides de l’histoire de la littérature. Le résultat est un magnifique portrait de femme libre et battante qui joue le jeu de sa survie. Née Anne de Breuil et devenue Lady de Winter, sa figure mythique et criminelle est réécrite à travers la confession de d’Artagnan cinquante ans plus tard. Dans un texte à la fois historique, épique et féministe, l’autrice explore le destin tragique de cette femme complexe.

Édition d’origine : Grasset, août 2025.

 

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Adélaïde de Clermont-Tonnerre est une romancière et journaliste française. Ancienne élève de l’École normale supérieure, elle a travaillé dans les banques d’affaires en France et au Mexique avant de prendre la direction du magazine Point de vue. Chroniqueuse, elle a participé à diverses émissions de télévision et de radio, notamment « Ça balance à Paris » présenté par Éric Naulleau ou « Le journal inattendu » sur RTL. Son premier ouvrage a été récompensé par cinq prix littéraires, dont le prix Maison de la Presse et le prix Sagan, et a été finaliste du Prix Goncourt du premier roman. Son second a notamment reçu le Grand Prix du roman de l’Académie française en 2016 et a été traduit en une dizaine de langues.

 

 


Dans La Chatte, Colette explore les tensions subtiles du triangle amoureux formé par Alain, Camille et la chatte Saha. Alain, jeune homme raffiné et attaché à son passé, vit une relation fusionnelle avec sa chatte, Saha, héritée de son enfance bourgeoise. Lorsqu’il épouse Camille, une femme vive et passionnée, cette dernière se heurte rapidement à la place centrale qu’occupe l’animal dans le cœur d’Alain. Jalouse de cette affection démesurée, Camille tente d’écarter Saha, ce qui provoque une rupture irrémédiable. Le roman met en lumière la difficulté d’un homme à couper les liens avec son enfance et son attachement aux objets ou êtres qui symbolisent ce passé. À travers un style fin, Colette interroge les frontières entre amour, possession, fidélité et indépendance. Saha n’est pas qu’un simple animal : elle incarne à la fois la mémoire, la douceur d’une vie antérieure et la résistance à toute intrusion dans cet univers intime.

 

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Née en 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), Sidonie Gabrielle Colette y vit jusqu’à son mariage en 1893 avec Henri Gauthier-Villars, dit Willy. C’est lui qui l’incitera à écrire la série des quatre Claudine (1900-1904). Divorcée en 1906, elle devient mime tout en continuant à écrire – romans ou souvenirs : Les Vrilles de la vigne, La Vagabonde, Dialogues de bêtes, La Retraite sentimentale ou encore L’Envers du music-hall. Elle donne des articles au Matin dont elle épouse le rédacteur en chef, Henri de Jouvenel, en 1912. Elle divorce en 1924, se remarie en 1935 avec Maurice Goudeket. Membre de l’Académie royale de Belgique (1936) et de l’académie Goncourt (1944), elle meurt à Paris en 1954. Par son style et par l’ampleur de son œuvre, elle se classe parmi les meilleurs écrivains du xxe siècle.

Colette a nourri toute sa vie un amour profond pour les animaux, hérité de son enfance en Bourgogne. Entourée de chats, chiens, hérissons et autres créatures, elle a développé une fascination pour la faune, notamment les chats, qui occupent une place centrale dans son œuvre. Cet attachement mêle tendresse et observation poétique, reflétant son besoin physique et moral d’être entourée d’animaux.

 

 


À mi-chemin entre la saga familiale et le roman noir, Emmanuelle Faguer offre un texte haletant où la psychologie des personnages est disséquée tout au long d’une enquête pour meurtre(s). Une rencontre entre la légende d’une femme brûlée vive et celle d’un clan maudit donne lieu au récit dense, à l’atmosphère étouffante, de Brûlent les falaises. Dans la petite ville fictive de Douarnec, une villa bretonne battue par les vents abrite la famille Kerivel, dont le patriarche fête ses soixante ans. Les enfants, cousins et pièces rapportées ont tous répondu présents. Tous, sauf Lara, benjamine du clan, adolescente disparue une nuit d’été quinze ans plus tôt. Son absence obsède. Quand, le lendemain matin, on découvre le corps de l’une des convives échoué au pied des falaises, tout porte à croire qu’il s’agit d’un suicide. Mais cette tragédie de plus dissimulerait peut-être autre chose qu’une simple malédiction. Avec le début de l’enquête affleurent les secrets, les non-dits, les légendes et les vérités, une histoire qui oscille entre plusieurs générations, de 1984 à 2003 et 2018. C’est tragique, mais pas seulement : c’est remarquablement écrit et magnifiquement oppressant. Le suspense insoutenable de l’intrigue tient autant en haleine que la profondeur des personnages, dont la complexité est quasi palpable. Ils implosent, explosent, se dévoilent au fil des pages, révélant leurs zones d’ombre, jusqu’à la lumière finale, pour ceux qui restent.

Édition d’origine : Phébus, avril 2025.

 

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Après des études littéraires (classes préparatoires littéraires, Master à la Sorbonne), Emmanuelle Faguer s’est orientée vers l’audiovisuel en rejoignant le pôle écriture de la série En Famille avant de se spécialiser en polar et thriller, notamment en participant à l’écriture de la série Homejacking (OCS).

En parallèle, elle publie en janvier 2023 son premier polar aux éditions HarperCollins France. Au printemps 2025, ce sont les éditions Phébus qui publient son deuxième roman, Brûlent les falaises.

 


Singulier challenge pour Mary Lester puisque la voilà chargée de retrouver et de libérer des jeunes femmes qui seraient retenues prisonnières sur une goélette du nom de Shéhérazade.
Mais y a-t-il vraiment des captives à bord ? Rien ne le prouve hors les allégations d’Aude Larmenciel, ancienne prisonnière de ce même bateau. Mary a bien des raisons pour ne pas accorder trop de crédit à cette jeune fille qui a une tendance certaine à la mythomanie. Afin que cette nouvelle mission soit menée à bien, il faudrait que le bateau accoste dans un port français et que, respectant la procédure, Mary soit couverte par une commission rogatoire. Mais qui pourrait lui délivrer un tel document si la juge Laurier se défausse ? Du Cap Sizun à Belle-Île, en passant par Quimper et Lorient, Mary Lester devra faire preuve d’inventivité…

 

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Jean Failler est un auteur breton au parcours atypique. Ancien mareyeur, il perd son emploi lors de la crise de la pêche, en 1990. Il se tourne alors vers la littérature et obtient pour son premier ouvrage « L’ombre du Vétéran », le prix des Écrivains bretons. Il produira ensuite près de soixante-dix œuvres en trente ans : des pièces de théâtre, des romans historiques, des nouvelles, de la littérature de jeunesse, des ouvrages du terroir et des romans policiers.
Il se fera connaître du grand public grâce aux enquêtes de Mary Lester, policière atypique elle aussi.
Bien qu’il soit très discret médiatiquement, ses chiffres de ventes sont pourtant impressionnants. Il a su séduire un lectorat varié de plus en plus nombreux et fidèle.


Qu’on ne s’y trompe pas. Cézanne n’est pas plus fait pour être compris des multitudes que la fleur et le fruit pour remplir les fonctions des branches qui les soutiennent et du tronc qui les nourrit. Il déclarait que « l’artiste ne s’adresse qu’à un nombre excessivement restreint d’individus ». Et s’il est un symptôme social, il ne l’a ni désiré, ni su. Il n’avait rien d’un « primaire ». Il ne croyait pas que la raison fût à la fois le but et le moyen du monde. S’il y eut jamais un être en qui l’instinct commandait au raisonnement et forçait le raisonnement à organiser les révélations de l’instinct, c’est bien ce peintre formidable qui marchait en halluciné par la vie, se frayant un passage pénible dans l’amas des couleurs et des formes qui se pressaient autour de lui.

 

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Médecin, critique d’art, historien, auteur de nombreuses monographies, Élie Faure s’est formé en autodidacte à travers ses visites au Louvre, inspiré par Vélasquez, Delacroix et Courbet. Il privilégie les émotions pour accéder à l’art, voyant les artistes comme des guides. Engagé dans l’affaire Dreyfus aux côtés d’Émile Zola, il entame en 1902 une carrière de chroniqueur d’art pour L’Aurore, où il fréquente peintres, écrivains et critiques. Écrivain d’art inclassable, passionné tout autant par l’histoire de l’art que par l’esthétique, il rejette les cadres académiques, adoptant une approche une compréhension visuelle et sensible des œuvres.

 

 


Le Havre 1886. Exploités par une bourgeoisie d’affaires cupide et sans scrupules, les dockers triment sur le port, tandis que les sans-travail manifestent. Dans les quartiers populaires tout un prolétariat s’entasse qui pointe à la soupe populaire en courbant l’échine.

C’est le règne de la Compagnie générale transatlantique qui lance ses paquebots à destination de New-York. En première classe, les riches en voyage d’agrément, en troisième classe les migrants venus d’Italie ou d’ailleurs, en quête d’un Eldorado.

Au Bistrot du Port, Marie recueille un vagabond amnésique auquel elle n’aura de cesse de redonner son identité. Il se choisira pour famille d’adoption celle des charbonniers. Acquis à la cause anarchiste, il entraînera ses camarades dans la lutte pour leur dignité. Mais qui est vraiment Antoine ? En recousant patiemment les lambeaux de son histoire, Marie le découvrira.

L’inconnu du Port brosse une galerie de personnages, échantillon de l’humanité avec ses lâches, ses profiteurs de tout poil mais aussi ses âmes nobles. Autant de destins individuels mêlés à la Grande Histoire avec, en toile de fond la question, toujours posée, du transfuge de classe.

 

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Martine Gasnier est née en Normandie. Docteur d’Etat en histoire du droit, elle se passionne pour l’histoire et les luttes pour la dignité humaine et la justice sociale. Après avoir collaboré à la réalisation de catalogues d’exposition ou de projets artistiques où se mêlent textes et œuvres visuelles, elle a entrepris une œuvre littéraire d’abord tournée vers la nouvelle puis le roman. Elle est l’auteure de neuf romans tous parus aux éditions Zinédi.

Son premier roman (2018), L’Affaire Julie Clain, préfacé par Henri Leclerc, récompensé par le Prix de Littérature 2020 des Lions clubs de Normandie. Suivront : Itinéraire d’un révolté (2019), Un prince mélancolique (2020), Julien l’exhibé (2021), L’inconnu du port (2021) – Premier Prix 2024 de la SLE76, Les Réprouvés (2022), Sur les ruines des barricades (2023), Un Rital à la mine (2024) et son neuvième roman Obus et dentelles paru le 4 septembre 2025 toujours aux Éditions Zinédi.


Hériter d’un vieux manoir et d’un joli pécule pour le rénover pourrait paraître excitant lorsqu’on n’a pas le sou. Toutefois, ce n’est pas l’avis de Phèdre Demay. Non seulement elle n’avait pas prévu de venir s’installer à Little Balmoral, théâtre de son plus grand chagrin d’amour, mais en plus, là-bas, le toit craque et les fenêtres s’ouvrent toutes seules. Et quand Adam, le garçon qui lui a brisé le cœur, vient frapper à sa porte et que des messages codés apparaissent mystérieusement aux quatre coins de la maison, Phèdre pourrait avoir toutes les raisons de croire aux fantômes.

Entre retrouvailles inattendues, sculptures de courges et bâtons de sauge, l’automne promet d’être particulièrement mouvementé. À moins que la magie d’Halloween ne s’étire jusqu’à Noël…

 

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Figure incontournable de la scène littéraire francophone, Sophie Jomain a écrit trente romans allant de la littérature fantastique à la comédie en passant par le roman contemporain. Elle est l’auteur entre autres de : M’asseoir cinq minutes avec toi (Charleston, 2021), Les perce-neige s’éveillent sous les flocons (Charleston, 2022) ainsi que Et viva la vida ! (Charleston, 2024). Ses romances de l’Avent, Un coeur pour Noël et Secret Santa (Auzou Éditions), ont rencontré un immense succès.


Roman atypique par sa construction, Le Livre des passages réunit suspense, magie, mystère, romance, dans un labyrinthe littéraire dont les chapitres peuvent se lire dans l’ordre traditionnel, ou selon un ordre secret. À la fois roman d’aventures, roman exotique et roman historique, il dévoile un schéma narratif minutieusement construit qui nous fait voyager à travers le monde, rencontrer Baudelaire et Coco Chanel et échapper aux nazis, dans un récit captivant. Alex Landragin adresse une véritable lettre d’amour aux amoureux des mots et de la littérature, et questionne les notions de l’âme, de l’identité et de la mémoire.

1791 : Un manuscrit relate une merveilleuse histoire d’amour, commencée sur une île lointaine pour se terminer à Paris… cent cinquante ans plus tard.

1865 : Peu avant sa mort, Charles Baudelaire est victime d’une étrange aventure. Il la raconte dans une nouvelle restée inédite, L’Éducation d’un monstre.

1940 : L’écrivain Walter Benjamin rencontre une femme mystérieuse qui lui demande de partir à la recherche de L’Éducation d’un monstre. Sa quête le mène à la société Baudelaire, présidée par Coco Chanel. Il découvre bientôt qu’un bon nombre de morts suspectes ont eu lieu dans les rangs de celle-ci. Alors que les nazis entrent dans Paris, il relate son enquête dans La Cité des fantômes.

De nos jours : un relieur parisien est missionné pour travailler sur les trois manuscrits précités. Mais la riche cliente, surnommée « la baronne » est assassinée…

Édition d’origine en France : le cherche-midi, avril 2025.

 

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Alex Landragin est un auteur Franco-Arménien-Australien. Après avoir vécu à Paris, Marseille et La Nouvelle-Orléans, il réside désormais à Melbourne. Titulaire d’un M.A. d’écriture créative de l’Université de Melbourne, il a auparavant travaillé comme bibliothécaire, travailleur social et auteur de guides de voyage Lonely Planet en Australie, en Europe et en Afrique. Le Livre des passages (Crossings) est son premier roman.


Saint François d’Assise est en plein doute : la communauté s’agrandît, les frères sont de plus en plus nombreux et déjà des dissensions apparaissent. Beaucoup de jeunes frères trouvent la règle de François trop dure. Il part rejoindre un groupe qui vit dans un ermitage et y retrouve Frère Léon, son fidèle compagnon. François est triste, malheureux, silencieux, ce qui ne manque pas d’inquiéter les siens.
Il y retrouve également Frère Rufin qui passe également par un moment difficile : il a quasiment pris la décision de quitter la communauté. François cherche à lui parler, mais il refuse tout contact.
Au fil de l’histoire, l’auteur nous livre les doutes de François et dévoile sa résurrection spirituelle : « Dieu est, et cela suffit ». Une ode à la confiance et à l’abandon, difficile à vivre, mais qui redonne joie à notre pauvre d’Assise.
À côté de cela, plusieurs discussions de François avec différents personnages offrent des pistes de méditation : avec Claire, avec une famille de paysans ou encore Rufin qui lui confie les souffrances qui sont à l’origine de sa volonté de quitter l’ordre. S’ensuit une magnifique discussion sur l’évangélisation.
Bien plus qu’un roman spirituel, ce livre apporte des pistes de réflexion à tous ceux qui traversent des moments difficiles dans leur vie spirituelle, épreuves de purification qui, vraisemblablement, arriveront à beaucoup.

 

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Henri Leclerc, franciscain, poète et philosophe, est né en 1921 à Landernau, dans le Finistère, dans une famille de quinze enfants (dont Édouard, qui créa les centres Leclerc). Il découvre François d’Assise à l’âge de 12 ans et entre au noviciat franciscain d’Amiens en 1939. Il a 18 ans et prend le nom de frère Éloi.
Ses études sont interrompues par le STO, il part en juillet 1943 en Allemagne. En 1944, dénoncé pour activités apostoliques, il est déporté à Buchenwald où il fut emprisonné et torturé avec d’autres religieux, dont quatre moururent en martyr. Évacué vers Dachau par le train de la mort, il est rapatrié en France en 1945. Il n’évoque cette expérience qu’en 1999 dans son ouvrage Le Soleil se lève sur Assise (DDB).
Il reprend ses études de théologie et est ordonné prêtre en 1948. Entre 1951 et 1983, il enseigne la philosophie. Les années suivantes sont consacrées à l’écriture, il encadre aussi des retraites et des sessions de formation. Il décède le matin du 13 mai 2016, dans sa quatre-vingt-quinzième année.
Auteur d’une trentaine d’ouvrages, il a publié Sagesse d’un pauvre en 1959, chez DDB. Cet ouvrage le fit connaître et continue d’être un livre de référence en matière de spiritualité. Traduit en 18 langues, il fut constamment réédité.
C’était un homme de foi et d’une spiritualité profonde, très attentif aux mutations des mentalités et soucieux d’apporter à ses contemporains le témoignage d’une vraie vie évangélique.


En 1912, Marie Bisson devient épicière à Tournai-sur-Dive, petit village dans l’Orne entre Trun et Chambois en Normandie.

Au début du xxe siècle, les épiceries offrent aux habitants d’une commune denrées alimentaires, tissus, savons, tabac, cidre, torréfaction du café… et toutes sortes de produits pour agrémenter le quotidien. Pendant de nombreuses décennies et jusqu’à l’implantation des grandes surfaces, elles étaient le centre économique et même social d’un village, surtout à la campagne.

Marie, sa grand-mère – une femme forte mais d’une grande sensibilité – n’a pas la vie facile. Contemporaine de cette première moitié du xxe siècle, plusieurs drames viendront endeuiller son existence.

Malgré ces tragédies personnelles, Marie va élever ses enfants et gérer son épicerie. Elle devient même la propriétaire d’un des cafés-restaurants du village de Tournai-sur-Dive tout en faisant face à la marche de l’Histoire qui apporte les deux Guerres mondiales, l’Occupation, la Reconstruction et tout un ensemble d’évolutions sociales.

Bernard Martin revient sur les terres de son enfance, de ce petit village ornais et nous offre la vie romancée de sa grand-mère qu’il n’a pas connue. Travail de mémoire familiale, raconté avec délicatesse et amour.

 

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Bernard Martin est né à Tournai-sur-Dive, dans l’Orne, en 1951. Il vit aujourd’hui à Ouistreham. Fils de l’épicière et de l’électricien du village, il a passé toute son enfance sur les lieux de cette histoire. Marie Bisson, une épicière normande dans la tourmente est son deuxième roman. Il avait déjà évoqué son village dans L’Affaire Rutabaga. Et l’Orne dans Les Indégonflables de Mézeray. Son quatrième roman paru cette année nous raconte l’épisode pendant lequel ses grands-parents paternels du Poitou sauvent une famille juive malgré les dangers et la proximité du chef de la milice locale : Réfugiés sous les fenêtres de la milice, paru également en Grands Caractères.

 

 


Voici demain est un thriller psychologique brillamment construit. C’est l’histoire de Paul et Chloé, qui vivent dans une ferme isolée, au pied des Pyrénées, avec Mathieu qui enseigne à Paul des techniques de survie. Le trio a renoncé à tout confort moderne et s’est coupé du monde pour se rapprocher de la nature. Un jour, l’impensable se produit, le pays plonge dans la panique et le monde devient hostile. Les conséquences seront dramatiques, mais pas forcément pour les raisons imaginées. Ce texte dystopique est remarquable par les thèmes qu’il aborde – écologique, sociétal, familial, psychologique – et par son suspense inattendu, dissimulé dans un récit au premier abord postapocalyptique, mais qui nous emmène en réalité sur les chemins d’un roman noir insoupçonné et presque tragique.

Édition d’origine : Julliard, mai 2025.

 

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Valentin Musso est né en 1977. Agrégé de lettres classiques, il a enseigné la littérature durant une quinzaine d’années avant de se consacrer à l’écriture. Il est l’auteur de nombreux succès, traduits dans plusieurs langues, dont Dernier été pour Lisa, Un autre jour, L’Homme du Grand Hôtel, et Le Mystère de la Maison aux Trois Ormes, tous disponibles en grands caractères. Son dernier roman, Voici demain, est paru en mai 2025 aux éditions Julliard, et chez À vue d’œil en septembre.

 

 


Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l’avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d’une croix rouge, ce qu’il lui reste de sa vie passée.

Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu’elle déteste grandit.

Deux destins, deux femmes inoubliables, deux douleurs indicibles qui se rencontrent et s’apprivoisent. Un roman puissant, poignant et lumineux.

Chez Voir de Près, on aime sans réserve les romans de Marie Pavlenko, roman adulte ou romans jeunesse, pour ce qu’ils portent et disent en commun au travers d’intrigues très différentes les unes des autres : quelles que soient les épreuves de la vie, la lumière se trouve quelque part. La solidarité, l’empathie, la nature et la poésie sont les clés du chemin qui y mène.

Édition d’origine : les Escales, août 2024.

 

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Marie Pavlenko vit entre la région parisienne et les montagnes cévenoles.

Elle compose depuis bientôt quinze ans une œuvre originale, pour tous les publics et sous une diversité de formes, où s’articulent les thèmes de la métamorphose, de l’altérité, des liens tissés avec le vivant. Drôles, poétiques ou tragiques, ses textes sont marqués par son engagement pour les droits des femmes et de la nature sauvage, et mettent en scène des personnages en marge, fragiles, obstinés, résilients.

Saluée par de nombreuses distinctions, Marie Pavlenko est traduite dans plus d’une quinzaine de langues, et adaptée au théâtre en Pologne.

 

 


« Je vous enseignerai comment vous devrez naviguer sur la mer orageuse du monde avec l’abandon et l’amour d’un enfant qui sait que son Père le chérit et ne saurait le laisser seul à l’heure du danger. » (Thérèse de Lisieux)

Chef-d’œuvre de la spiritualité, ce livre est tout simplement incontournable. C’est l’ouvrage spirituel le plus vendu de toute l’histoire de l’humanité, après la Bible. « La plus grande sainte des temps modernes », comme l’appelait saint Pie X, y raconte sa vie et son cheminement intérieur où se dévoile une spiritualité aussi sublime qu’accessible à tous. Il faut l’avoir lu au moins une fois pour faire connaissance avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et pour découvrir sa « petite voie », cette voie spirituelle qui cherche la sainteté dans les petites choses du quotidien. Composé de trois manuscrits écrits à différentes époques par Thérèse, Histoire d’une âme relate ses souvenirs d’enfance (manuscrit A), une lettre à Jésus (manuscrit B) et ses souvenirs de sa vie au Carmel (manuscrit C). En les relisant, Thérèse dira : « Ce que je relis dans ce cahier, c’est si bien mon âme ! […] Ma Mère, ces pages feront beaucoup de bien. On connaîtra mieux la douceur du bon Dieu. »

 

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Thérèse Martin est née à Alençon, en 1873, dans une famille très pieuse. Après la mort de sa mère, Marie-Azélie Martin, en 1877, la famille s’installe à Lisieux, aux Buissonnets. Ses trois sœurs entrent tout à tour au Carmel et Thérèse souhaite très jeune les suivre. Mais le supérieur du monastère et son oncle s’y opposent en raison de son âge, elle a 14 ans ! En pèlerinage à Rome en 1887, elle demande hardiment une dérogation au pape Léon XIII. L’évêque donne enfin son autorisation et elle devient postulante en 1888. Elle a 15 ans. Huit mois plus tard, novice, elle prend l’habit sous le nom de Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Elle prononce ses vœux définitifs en 1890, à 17 ans, mais demande par humilité à rester dans la position inférieure d’une novice. L’année suivante, sa sœur Pauline est élue supérieure du Carmel. Thérèse entreprend, à sa demande, la rédaction de ses mémoires : Les Manuscrits autobiographiques. Elle traverse cependant une période de doutes sur la réalité de la vie éternelle mais la dissipation de ces derniers la raffermissent dans son aspiration à la sainteté. Elle ressent également à cette époque les premiers symptômes de la tuberculose qui va l’emporter en 1897, à l’âge de 24 ans. Elle est béatifiée puis canonisée en 1925. Sainte incandescente, patronne des missions, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a été proclamée Docteur de l’Église, par Jean-Paul II en 1997, pour le centenaire de sa mort.


À presque 101 ans, très loin de là où elle est née, Irina entretient sa mémoire en récitant, dans les sept langues que sa destinée l’a amenée à parler, la recette du fameux gâteau café-café qui lui avait valu le succès que l’on sait dans la colonie européenne de Batenda… Ce jour-là, venue du nord du Continent, sa petite fille est à son chevet. Pour une raison précise. Surgissent alors les jours incandescents de sa vie qui, dût-elle vivre cent ans encore, resteraient longtemps en elle noyaux rebelles à l’oubli.

 

Dans ce texte à l’écriture musicale, un charme puissant opère, qui tient au mouvement entre les grands horizons et l’espace réduit d’une cuisine, entre la rumeur du monde et l’intimité d’une femme.

 

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Joëlle Tiano-Moussafir vit à Paris où elle exerce, parallèlement à l’écriture, le métier d’orthophoniste. Parmi ses textes publiés, S’affranchir, un portrait de George Sand à vingt ans paru au Diable Vauvert en 2016, « Le voyage de Moïshé et Moïsico » dans L’Abécédaire incomplet de l’humour juif, éd. Folies d’encre, et en livre audio L’Escapade de Mademoiselle Estefa, avec la voix de Catherine Deneuve pour incarner Mademoiselle Estefa. Elle est également l’auteur de récits, de pièces de théâtre, de contes, d’histoires pour enfants.

Sous le charme de son écriture, les éditions Zinédi ont publié son deuxième roman Le sel des larmes est parfois doux, en 2018, Le Dernier Courbet, en 2019, deux recueils de nouvelles Le Dernier Été avant l’eau en 2022 et Petites nouvelles oubliées sur la table en 2024. L’enchanteur et illustrissime gâteau café-café d’Irina Sasson, paru en février 2025 est une réédition de son premier roman, antérieurement publié aux éditions Intervista, maison aujourd’hui disparue.


Salué tant par la presse que par les lecteurs, Mon vrai nom est Elisabeth est à la frontière de plusieurs genres. Récit familial, enquête, essai, road-trip, mais aussi et surtout un roman passionnant. Alors qu’elle traverse une période difficile, Adèle Yon craint d’être touchée par la maladie mentale réputée génétique qui avait été diagnostiquée dans les années 1950 à son arrière-grand-mère, la schizophrénie, et pour laquelle celle-ci avait été internée en asile. En dépit des tabous, des non-dits, des réticences, de la peur de son entourage, elle décide d’aller au-delà de la légende familiale et de comprendre ce qui est arrivé à Elisabeth, dite Betsy, morte avant sa naissance et dont l’histoire nimbée de silences a laissé une empreinte indélébile sur tous les membres de la famille, tout particulièrement sur les femmes, génération après génération. Riche d’archives, d’entretiens, de réflexions, c’est un premier roman saisissant, puissant et féministe, qui lève le voile sur les secrets d’une famille bourgeoise, sur les pratiques de la médecine psychiatrique et la place des femmes dans la société au milieu du XXe siècle.
Édition d’origine : éditions du sous-sol, février 2025.

 
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Née en 1994 à Paris, Adèle Yon enquête, écrit et cuisine. Normalienne et chercheuse en études cinématographiques, c’est à l’occasion de sa thèse sur le « double féminin fantôme » au cinéma, au sein du laboratoire de recherche-création SACRe, qu’elle se lance dans l’écriture d’une enquête sur l’internement et la lobotomisation de son arrière-grand-mère. Parallèlement, elle travaille à Paris et dans la Sarthe comme cheffe de cuisine.

 


Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école. De petits hôtels en aires d’autoroute, l’errance dans le nord de l’Italie se prolonge. En pensant à sa mère, l’enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l’internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, aux tubes chantés à tue-tête dans la voiture, grâce à Claudia, Isabella et Vito, l’enlèvement ressemble à une enfance presque normale. Mais le père boit trop, il est un « guépard nerveux » dans un nuage de nicotine, pense la petite. S’il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe et ressent tout.

Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l’intérieur l’écroulement d’une petite fille qui doit accomplir seule l’apprentissage de la vie.

 

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Gabriella Zalapì est plasticienne, d’origines anglaise, italienne et suisse, elle vit à Paris. Formée à la Haute école d’art et de design à Genève, elle puise entre autres son matériau dans sa propre histoire familiale, reprenant photographies, archives, souvenirs et les agençant dans un jeu troublant entre histoire et fiction.

Elle est l’auteure de trois romans : Antonia (Zoé, 2019), qui a reçu le Grand prix de l’héroïne Madame Figaro et le prix Bibliomedia ; Willibald (Zoé, 2022) et Ilaria (Zoé, 2024) qui a reçu le prix Blù Jean-Marc Roberts 2024, le prix Millepages 2024, le prix Femina des Lycéens 2024, le prix Roman des étudiants France Culture 2025, le prix Pittard de l’Andelyn 2025, le prix Jean Freustié 2025 et le Sils Maria 2025.

 

 


« Aucun artiste n’est artiste de façon continue, tous les jours, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; il ne parvient à produire quelque chose d’essentiel, de durable, que lors de quelques rares moments d’inspiration. Il en va de même pour l’Histoire ; nous admirons en elle la plus grande poétesse et la plus grande actrice de tous les temps ; pourtant elle ne crée pas en permanence. Dans cet « atelier mystérieux de Dieu » – c’est ainsi que Goethe la nomme avec respect – il se produit aussi un nombre considérable de faits banals, sans intérêt. Ici, comme partout dans l’art et dans la vie, les moments sublimes, inoubliables, sont rares. […]

De telles heures, d’une grande concentration dramatique, porteuses de destin, où une décision capitale se condense en un seul jour, une seule heure, et souvent en une seule minute, sont rares dans la vie d’un individu, et elles sont rares tout au long de l’Histoire. J’essaie de faire revivre ici quelques-unes de ces heures survenues aux époques et dans les contrées les plus diverses et qui, semblables à des étoiles, brillent d’un éclat immuable au-delà de la nuit de l’oubli. À aucun moment je n’ai tenté de colorer différemment ou de renforcer, par le biais de l’imagination, la vérité profonde des événements, extérieurs et intérieurs. Car, dans les moments sublimes où elle accomplit sa création, l’Histoire n’a besoin d’aucune aide. Là où elle fait véritablement œuvre de poète, de dramaturge, aucun poète ne doit essayer de la surpasser. » Stefan Zweig

 

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À travers sa plume, Stefan Zweig a révélé la vie intime et les secrets des grandes figures historiques. De Magellan à Marie Stuart en passant par Joseph Fouché, Zweig a dépeint ces personnages illustres avec une empathie remarquable, dévoilant leurs triomphes et leurs tragédies.

Dans ses biographies, Zweig a transcendé les faits historiques pour se concentrer sur la psychologie de ses sujets, leur donnant une profonde dimension humaine. Ces récits magistralement narrés dévoilent les aspirations, les dilemmes et les passions qui ont façonné la destinée de ces personnalités.

Au-delà des faits, Zweig explore leurs émotions, leurs doutes et leurs espoirs, offrant ainsi une perspective intime sur ces personnages historiques.

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